L’Institut Polytechnique des Sciences Avancées (IPSA) poursuit sa croissance. Il ouvrira en ce mois de septembre deux nouvelles antennes, à Marseille et à Lyon. La région Auvergne-Rhône-Alpes est en effet la deuxième de France pour la production aéronautique.

L’implantation lyonnaise d’une école renommée

Directeur de l’IPSA, Francis Pollet déclarait début 2019 que la France forme 30 000 ingénieurs par an « alors qu’il en faudrait 40 000 ». Dans le secteur aéronautique, ces ingénieurs constituent 42% de l’ensemble desIPSA Lyon salariés et sont ainsi la clé de voûte de ce domaine. Après Paris puis en 2007 Toulouse, l’ouverture de ces deux nouvelles antennes répond donc à un besoin, notamment en demande étudiante. Lyon et Marseille font effectivement face à d’importantes requêtes de formation dans ce secteur. Ces nouvelles implantations permettront donc aux talents lyonnais d’intégrer le Cycle Préparatoire d’une école renommée, et d’y suivre leurs deux premières années avant d’intégrer le Cycle Ingénieur à Paris ou Toulouse dès leur troisième année.

Créée en 1961, l’IPSA forme sur cinq ans au métier d’ingénieur spécialiste en systèmes aéronautiques et spatiaux. L’école figure parmi les références de son domaine à l’échelle nationale. En 2017 déjà, l’IPSA gagna près de trente places dans le classement des 100 meilleures écoles d’ingénieurs de France. En 2019, elle occupe la 4e place du classement Usine Nouvelle dans la catégorie des écoles d’ingénieurs privées et post-bac spécialisées dans l’aéronautique. 100% de ses étudiants sont aujourd’hui embauchés dans les deux mois, et l’activité de recherche y a plus que doublé en un an, passant de 19 à plus de 40%. L’international est valorisé et les étudiants passent un semestre à l’étranger en quatrième année. Mais Lyon et Marseille n’ont pas été choisies seulement pour la demande qu’elles génèrent. Pour Francis Pollet, les deux villes disposent d’un « écosystème autour de l’aviation  » approprié à cette implantation.

L’écosystème aéronautique lyonnais

Les Echos rappellent que l’aéronautique lyonnais représente 30  000 emplois répartis dans 350 entreprises, pour un chiffre d’affaires de 3,3 milliards d’euros. Désignée meilleure ville française pour entreprendre en 2013, 2016 et 2018 par L’Expansion-L’Express et Ellisphere, Lyon est aussi une alternative à Paris pour 60% des décideurs européens. Son enseignement supérieur débouche par ailleurs sur l’embauche rapide de personnel à valeur ajoutée pour les entreprises nouvellement implantées. Fin 2018, c’est ainsi Hexcel, poids lourd mondial des matériaux industriels et composites utilisés dans l’aviation, qui s’implantait à Lyon. La région accueille par ailleurs plus de vingt clusters qui permettent aux entreprises d’atteindre une stature internationale : robotique, industrie de pointe, numérique… Pour l’aéronautique, Aerospace Cluster y fédère « compétences, énergies et moyens pour accélérer le développement et la croissance de la filière régionale » à plus d’un titre (international, usine 4.0, nouvelles technologies).

Ces atouts de la région, qui est aussi la deuxième de France pour la production aéronautique et la quatrième d’Europe pour le réseau de développement technologique – comme le rapporte Aerospace Cluster –, complètent l’implantation stratégique de l’IPSA. Affiliée au Groupe d’éducation IONIS, l’antenne lyonnaise de l’Institut intègre ainsi les 20  000 m² où se trouvent déjà deux écoles d’ingénieurs de la même entité, l’EPITA et l’ESME Sudria. Situé au 89 boulevard Marius Vivier Merle, le campus se situe au cœur du quartier de la Part-Dieu, premier quartier d’affaires de France après l’Île-de-France, avec ses 56  000 salariés répartis dans 2  500 entreprises.